Le jeu du Nom
Dans cet article
Il y a un très bon article intitulé « comment ils appellent les entreprises » sur le blog de Day2Day Activities. Que pensez-vous de ce jeu de mot ?
« Volvo : tiré du latin « volvo », qui signifie « je roule ». C’était à l’origine le nom d’un roulement à billes développé par SKF. »
Je ne regarderai jamais plus Volvo sans repenser à ce jeu de mot. (Pour les érudits du Latin, si « volvo » ne signifie pas « je roule », ne me tenez pas pour responsable, je ne fais que citer ce blog. En réalité, j’ai vérifié cette traduction sur un dictionnaire de latin en ligne, mais les études de Latin remontent pour moi à un certain temps. De plus, les bloggers ne sont pas nécessairement des journalistes comme l’atteste cette discussion très intéressante sur le blog des Relations publiques de Parias Kelly.)
Je voudrais fournir quelques lignes directrices à propos du choix du nom d’une entreprise ou d’un produit car j’ai rencontré de nombreuses entreprises face à ce choix. En général, ce dont on se soucie en premier est de savoir si le nom de domaine est disponible. Cependant, il y a d’autres choses à prendre en considération.
Un nom doit commencer par une lettre du début de l’alphabet
voici le scénario : vous exposez à un grand salon tel que Comdex. La liste des exposants est classée par ordre alphabétique dans le guide. Préfèreriez-vous être listé plutôt au début ou a la fin du guide ? Un autre scénario : une chroniqueuse analyse une douzaine de produits. Elle les liste par ordre alphabétique dans sa revue. Préfèreriez-vous que votre produit soit en début ou en fin de liste ?
Évitez les noms commençant par X et Z
Cela signifie un peu la même chose, mais je préfère insister. Les pires initiales pour une entreprise ou un produit sont le X et le Z. Tout d’abord parce qu’ils sont tous les deux loins dans l’alphabet. Ensuite parce qu’ils sont compliqués à épeler et à prononcer. « Un Zerox de cette forme s’il vous plait! », « Allons voir le stand de Zilinx pour voir les dernières avancées en matières de programmation ! ».
Soyez conscients du potentiel d’un verbe
Un bon nom a le potentiel de se transformer en verbe. Exemple : Xerox (Par chance, ils ont vaincu le X), Google, Digg et Stuffit. Les mots avec un potentiel de verbe sont courts, pas plus de 3 syllabes. Ils doivent marcher dans des phrases telles que « Pourquoi ne pas le _? » Ou, « je vais juste le _ » (Une de plus grandes déceptions de ma vie est que Kawasaki est trop long pour devenir un verbe)
Sonner différemment
petite devinette : Que font les entreprises suivantes Claris. Clarin. Claria. Clarium. Clarins. Clarinex ? : Il est difficile de se rappeler si elles vendent du maquillage, débouchent vos narines, ou ont été mises sur la touche par Apple. Les bons noms sonnent différemment. Ils s’écrivent différemment aussi.
Soyez logiques.
Le meilleur exemple de dénomination logique est dû à l’approche intelligente des créateurs de Pokémon. Vous n’avez pas à être un enfant pour imaginer ce à quoi ressemblent Racaillou et Excelangue. Peut-on dire la même chose de Tenaris (fournisseur de produits tubulaires et de services pour forer et produire du pétrole), Abaxis (développement de technologie pour diagnostiques médicaux et vétérinaires), ou Ceradyne (leader mondial des céramiques) ? Sonner différemment + s’écrire différemment + respecter la logique = un nom mémorable. Voici un bon test : Dites le nom de votre produit ou de votre entreprise à 10 inconnus, et faites en sorte qu’au moins la moitié devine votre activité.
Évitez les tendances.
Mea Culpa. Nous avons fait une énorme erreur quand nous avons lancé ce qui est maintenant Garage Technology Ventures. Nous l’avions appelé « garage.com » Oui, avec un G minuscule. C’était un mélange de modestie et d’influence d’eBay. Nous avions aussi un beau slogan « nous mettons le capital en vous, pas dans notre nom ». Si vous pensez qu’il existe une bonne mode pour les noms allez-y, mais mon conseil est de l’éviter.
Ça n’a pas d’importance si vous vérifiez les noms de domaines en premier, mais après, appliquez ces recommandations, ou vice-versa. Et, s’il vous plait, faites les deux car choisir un nom minable pour une bonne entreprise ou un bon produit est un réel crime.
Lisez cet article que Kevin Marks m’a conseillé. C’est hilarant.
Évitez les lieux communs et les dénominations communes. Cela a été relevé par Shaula Evans.Si vous nommez un produit ou une entreprise avec un nom de la sorte, les gens ne la trouveront jamais sur Google. Son exemple est le suivant : Si vous appelez votre entreprise « Eau », et votre produit « Mot », au moins l’un des deux devrait être distinctif.
L’article qui précède est la traduction de l’article The Name Game. La traduction et publication sont autorisées par l’auteur: retrouvez régulièrement sur notre blog les articles de Guy Kawasaki.
Guy Kawasaki est Directeur de Garage Technology Ventures, une société de capital-risque qui investit tôt dans les sociétés. Guy est également éditorialiste pour Entrepreneur Magazine. Auparavant, Guy avait le titre d’Apple Fellow chez Apple Computer, Inc. Guy est l’auteur de huit livres, incluant L’art de se Lancer, Rules for Revolutionaries, How to Drive Your Competition Crazy, Selling the Dream, and The Macintosh Way. Guy possède un BA de l’Université de Stanford et un MBA de l’UCLA, ainsi qu’un Doctorat honorifique du Babson College.