Comptabilité Carbone : vers une gestion responsable
Dans cet article
Imaginez une entreprise où chaque décision prend en compte non seulement son impact financier, mais aussi son empreinte écologique. Chaque achat, chaque déplacement, chaque processus de production est analysé en fonction de sa contribution au réchauffement climatique.
Bienvenue dans l’ère de la comptabilité carbone ! Une pratique de plus en plus indispensable dans notre monde en quête de durabilité. Alors que les préoccupations environnementales atteignent un point critique, adopter une gestion responsable du carbone devient non seulement une obligation morale, mais aussi un avantage stratégique pour les entreprises modernes.
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir ensemble le concept de comptabilité carbone et comment être précurseur avec incwo !
Qu’est-ce que la comptabilité carbone ?
La comptabilité carbone, un concept moderne ?
Face au défi climatique, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) alerte dans son 6e rapport de synthèse : « Quels que soient les scénarios d’émission, le GIEC estime que le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C dès le début des années 2030 ». Mais alors, comment limiter ce réchauffement climatique et évaluer les consommations de chaque entreprise ? Une réponse : la comptabilité carbone.
La comptabilité carbone est un concept moderne, créé à la suite de la prise de conscience du réchauffement climatique inscrit dans l’ère du 21e siècle. C’est une méthode qui quantifie les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités d’une organisation, d’une entreprise ou d’une collectivité. Elle se base sur la collecte, la mesure et l’analyse des données relatives à la consommation énergétique et aux procédés de production.
Objectif de la comptabilité carbone
Le but est de dresser un bilan précis des émissions de CO2 et autres GES. Sa valeur est exprimée en équivalent CO2, pour identifier les principales sources d’émissions. Au même titre qu’un bilan comptable offre une photographie de son résultat financier à une date, la comptabilité carbone dresse un état des lieux de la performance environnementale de l’entreprise. La valeur analysée n’est plus monétaire mais carbone.
Cet outil participe aux incitations à réduire les émissions de CO2 au même titre que d’autres initiatives : les quotas d’émission à effet de serre, la tarification du carbone consommé ou encore les subventions allouées aux entreprises vertes. Mais, au-delà de s’inscrire dans une conformité réglementaire, c’est pour l’entreprise un levier de transparence environnementale. Une responsabilité sociétale à laquelle les entreprises modernes ne peuvent se soustraire. La réduction de leur empreinte carbone devient un objectif stratégique. Notamment en adoptant des énergies propres et des innovations vertes dans leurs divers processus de gestion d’entreprise. Tendant, ainsi, vers une neutralité carbone.
À noter : La comptabilité carbone s’appuie sur le protocole GES et la norme ISO 14064. Ces normes internationales donnent des directives pour identifier, mesurer et réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre.
Méthodologie de calculs
La comptabilité carbone se compose de trois catégories, pour évaluer l’empreinte des émissions de GES des entreprises, appelés scopes :
- Scope 1 : Regroupe les émissions directes des sources possédées par l’entreprise comme :
- La combustion des carburants fossiles pour alimenter des processus industriels
- Le processus de fabrication provoquant la décomposition de matériaux organiques
- Des équipements de production ou de stockage (liés à l’usage et à la production standard, à des fuites de systèmes de climatisation ou de réfrigération, ou encore liés à des émissions provenant de véhicules de la flotte de l’entreprise).
- Scope 2 : Concentre les émissions indirectes liées à l’énergie achetée et consommée par l’entreprise. Notamment l’électricité achetée, le chauffage mais aussi le refroidissement et le vapeur émise par la production. Dans ce scope, le choix de l’énergie utilisée est déterminant pour réduire son empreinte carbone.
- Scope 3 : Rassemble les autres émissions indirectes qui ne sont pas contrôlées par l’entreprise. Mais qui sont liées à son activité ou ses produits et services. Ces autres émissions indirectes regroupent donc les émissions en amont et en aval de la production. On recense dans ce groupe : les émissions liées à la chaine d’approvisionnement, au choix des matières premières, consommables et fournitures. Mais aussi, aux déplacements professionnels et à la logistique nécessaire pour la commercialisation du produit. Enfin sont concernés les produits et services vendus, eux-même, et leur cycle de vie chez les consommateurs, ainsi que leur recyclage.
Exemple : Comptabilité Carbone d’une biscuiterie
Pour mieux comprendre la méthodologie de calcul de la comptabilité carbone, prenons l’exemple d’un magasin qui fabrique et commercialise des biscuits :
Dans le scope 1, il est nécessaire de considérer :
- La combustion au gaz d’un appareil de cuisson : la consommation annuelle et les émissions correspondantes.
- L’électricité consommée dans l’atelier et les bureaux : L’énergie utilisée pour éclairer, pour produire déplacer et stocker les produits finis. Et aussi pour alimenter des ordinateurs et imprimantes de bureau.
Pour le scope 2, il est essentiel d’inclure :
- L’électricité achetée auprès de notre fournisseur : les émissions de GES associées à la production de cette électricité, que ce soit à partir de sources fossiles (comme le charbon ou le gaz naturel) ou de sources renouvelables (comme l’énergie éolienne ou solaire).
Dans le scope 3, il convient de tenir compte de :
- Les approvisionnements et le transport des matières premières : conditions de production des ressources, localisation des matières premières, logistique.
- Les emballages : Les matériaux choisis, leur performance énergétique, leur qualité recyclable pour l’élimination en fin de vie
- Les déchets : le poids total des pertes et déchets de production, y compris les invendus : sont-ils recyclables, compostables ou destinés à la mise en décharge ?
- Les déplacements des commerciaux avec leur propre véhicule (hors flotte) pour se rendre chez le prospects et clients afin de vendre les produits ou vérifier la mise en rayon.
- Etc.
Une fois les émissions de chaque périmètre calculées, il suffit d’additionner les périmètres 1, 2 et 3 pour obtenir approximativement le total des émissions de CO2 du magasin de biscuits sur une période.
Pourquoi adopter la comptabilité carbone
Si la comptabilité carbone est un concept moderne, il prend de plus en plus de poids dans la vision stratégique des entreprises, quelle que soit leur taille. En effet, les enjeux sont multiples, notamment : juridiques, économiques et environnementaux.
Quels sont ces enjeux pour une TPE / PME ?
S’adapter à la législation
Plusieurs normes et lois sont déjà mises en vigueur afin de ralentir le réchauffement climatique. Celles-ci tendent vers une comptabilité carbone universelle, qui indiquera le contenu en CO2 des biens et services sur les factures des clients.
En France, l’article R. 229-46 du code de l’environnement, modifié par le décret du 1 er juillet 2022, recommande l’établissement ainsi que la publication d’un bilan des émissions de GES, agrémenté d’un plan de transition pour les grandes entreprises. Ces incitations tendent à devenir un cadre légal dans les prochaines décennies. En effet, le Ministère de la transition écologique mène une « Stratégie Nationale Bas Carbone ». Celle-ci vise à être neutre en carbone d’ici 2050. Pour parvenir à cet objectif, il est prévu que les réglementations s’étendent à tous les secteurs de l’économie française et tailles d’entreprises dans un futur proche. Il est préférable de prévoir les changements que de les endurer.
De plus, depuis 2010, la loi « Engagement National pour l’Environnement » impose à certains acteurs publics et privés de publier leur bilan GES tous les trois ans. Contrairement au bilan carbone complet, le bilan GES se concentre uniquement sur les scopes 1 et 2, c’est-à-dire les émissions directes et les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie. Ce processus est souvent désigné sous le terme de « bilan carbone simplifié ».
Par ailleurs, même le cadre européen prévoit des obligations quant aux enjeux environnementaux. En effet, la Commission européenne a propulsé le « Corporate Sustainability Reporting Directive » (CSRD). Cette directive rend l’établissement d’un bilan carbone obligatoire dès 2025 pour :
- Toutes les entreprises privées de plus de 500 employés.
- Les établissements publics de plus de 250 salariés
- Les collectivités de plus de 50 000 habitants.
Être précurseur
Mais, pourquoi adopter la comptabilité carbone ? Pour mesurer les émissions à effet de serre : oui mais pas seulement !
Pour toute entreprise, cela permet de mieux comprendre l’impact environnemental de son activité. C’est une aide pour cibler les efforts de réduction là où ils sont les plus nécessaires et efficaces. En adoptant des pratiques plus durables, les entreprises peuvent réduire les coûts liés à l’énergie et aux matières premières. De plus, intégrer cette comptabilité permet aux organisations d’anticiper les réglementations futures et de s’y préparer. Ainsi, elles diminuent le risque de sanctions et les coûts liés à la mise en conformité.
En interne, la comptabilité carbone devient un outil de pilotage de l’entreprise. Son impact participe à l’amélioration des pratiques dans divers domaines. On peut citer de manière évidente, la gestion et production en ce qui concerne les choix de matières premières ou la structure des coûts. Mais cela va bien au-delà. Cette initiative agit aussi comme une preuve concrète de l’engagement environnemental de l’entreprise envers ses employés. En adoptant cette approche, on renforce l’adhésion des salariés à la politique environnementale de l’entreprise. Cette adhésion accrue se traduit dans les actions et décisions au niveau : commercial, ressources humaines, marketing ou communication.
Plus encore, les consommateurs, les fournisseurs, les investisseurs et les autres parties prenantes sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales. La comptabilité carbone incite les organisations à faire preuve de responsabilité en fournissant des rapports détaillés sur leurs émissions. Cet outil offre une opportunité de créer de la valeur à long terme. Cela profite à l’entreprise et à ses partenaires. En quantifiant leur empreinte carbone avec transparence, les entreprises renforcent leur image et leur crédibilité.
Ainsi, l’engagement environnemental devient un élément central de la culture d’entreprise influençant positivement la perception et la motivation des employés, tout comme l’image de marque qu’elle véhicule en externe.
Avoir un réel impact RSE
La « Responsabilité Sociétale des Entreprises » (RSE), selon la définition de L’INSEE, se définit comme « la contribution volontaire des entreprises aux enjeux du développement durable, aussi bien dans leurs activités que dans leurs interactions avec leurs parties prenantes. Elle concerne trois domaines : environnemental, social et sociétal ». Ainsi, la comptabilité carbone est un outil essentiel qui s’intègre parfaitement dans la démarche RSE de l’entreprise. Celle-ci facilite l’identification des principaux secteurs d’émissions GES des entreprises afin de mener des actions permettant la réduction de ces émissions.
La comptabilité carbone renforce ainsi la confiance entre les partenaires. Notamment en démontrant concrètement les progrès réalisés grâce à ces stratégies et comment elles contribuent positivement à la protection de l’environnement.
En effet, ces GES sont responsables de l’augmentation des températures par diverses activités humaines. La comptabilité carbone intègre donc également un enjeu de réputation, souvent désigné sous le terme de sobriété carbone. Celle-ci inclut également des aspects commerciaux, financiers et stratégiques. Une image de marque centrée sur la durabilité attire à la fois des consommateurs préoccupés par l’environnement, des investisseurs et des talents qui estiment les pratiques éthiques et durables. En outre, les entreprises peuvent bénéficier de financements durables en respectant les trois critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance). Ces trois piliers sont examinés par des investisseurs en amont. Notamment afin de prendre des décisions d’investissements reliés à la performance extra-financière des entreprises.
Pour résumer, établir une comptabilité carbone témoigne du sérieux de la démarche et prouve la volonté de réduction son impact environnemental.
L’app comptabilité carbone pour les factures made in incwo
Afin de montrer son engagement environnemental, le logiciel de gestion d’entreprise et de facturation incwo vous aide à être précurseur. En effet, incwo propose une app « Comptabilité carbone » qui vous permet d’établir un bilan des émissions de CO2. Si vous souhaitez mesurer votre empreinte carbone et actionner des leviers afin de réduire vos émissions de gaz à effet de serre, cette app vous permettra de facilement visualiser et quantifier le carbone produit par article vendu.
Concrètement, si votre entreprise est engagée dans une démarche éco-responsable ou si vous avez mis en place une politique RSE : vos factures peuvent désormais refléter votre impact environnemental.
En effet, vous pouvez informer vos clients de votre engagement environnemental, à travers cette app, qui affiche le contenu carbone de vos biens et services sur vos documents commerciaux. Afin d’activer l’affichage de l’empreinte carbone de vos produits, allez dans l’app « Comptabilité carbone » de l’app store et installez l’app. Ensuite, cliquez sur « Réglages » puis choisissez les documents où afficher le total carbone de vos produits vendus. Un « oui » s’affiche à côté du document commercial lorsqu’il est sélectionné. Rendez-vous ensuite sur vos produits pour définir l’impact CO2 de chacun. Toute nouvelle facture ou tout nouveau devis émis indiquera alors à vos clients la valeur carbone de votre vente !
Les horizons futurs : de nombreux engagements environnementaux !
La comptabilité carbone devient non seulement une pratique courante, mais aussi un indicateur clé de la performance environnementale des entreprises. Grâce à des outils avancés et une sensibilisation accrue, les entreprises s’efforcent d’intégrer la durabilité dans leur ADN. Elles vont au-delà des obligations réglementaires pour devenir de véritables leaders en matière d’environnement. Dans ce paysage en constante évolution, l’innovation est la clé. Des solutions technologiques innovantes aux partenariats stratégiques, les entreprises s’engagent à repousser les limites pour créer un avenir plus vert et plus durable pour tous. Et, incwo est à vos côtés !